Vous revenez de congés avec des images plein la tête, mais dans quelques semaines elles seront déjà floues et le bénéfice envolé. Le scenario n’est cependant pas
inéluctable.
Ci-dessous cinq pistes à explorer
Choisir la bonne résolution.
Tenir ses objectifs n’a rien d’une mission impossible, à condition de définir une stratégie.
Premier principe : ne pas considérer que tout est question de volonté. Quel que soit le changement envisagé, la volonté sert à prendre la décision mais pas à surmonter les obstacles.
Deuxième point : mener un travail sur soi afin de choisir la bonne résolution. Au cours de ce travail d’introspection, il faut déterminer ce qui nous a apporté du plaisir pendant les vacances et décoder ce qui a suscité cette sensation de bien-être.
Viser les micros changements.
Ne pas culpabiliser si l’on commence par du facile : marcher un quart d’heure par jour, prendre le temps de lire, s’habiller plus fun. . . Ces micro changements sont sans grand enjeu mais ils font passer le message que c’est possible, permettant ainsi de muscler sa capacité à bouger Les week-ends sont des parenthèses idéales pour les expérimenter. Les décrochages ne doivent pas être réservés aux vacances.
Passer en mode positif.
D’une manière plus générale, on peut décider d’investir davantage le moment présent, retrouver cette plénitude éprouvée pendant les vacances, quand on réalise qu’on est en accord avec soi et avec les autres.
Pour s’imprégner de ces instants, tenir un "journal de gratitude" peut augmenter notre capacité à éprouver des émotions positives. Cet outil prôné par la psychologie positive propose en particulier de relever chaque soir les moments agréables vécus pendant la journée. En remerciant autrui pour ce qu’il vous a apporté, on se décentre de ses problèmes, ce qui va a l’encontre des réflexes dépressifs.
Mener à bien un grand projet. Pour canaliser l’énergie accumulée pendant les vacances afin de la mettre au service d’un grand projet, il faut mettre en place une stratégie. Listez toutes vos envies, car le danger, c’est de mener un projet qui ne relève pas d’un vrai désir personnel. Ensuite traduisez vos engagements de façon positive : au lieu de dire « arrêter de fumer », penser plutôt « retrouver le goût des choses » ou «plus de souffle pour la course ». Quand la volonté flanche, ces expressions permettent de se rappeler pourquoi on s’est lancé dans l’aventure.
Se faire accompagner par un professionnel ou un proche n'ayant aucun intérêt dans le projet doivent être là pour écouter, aider à reformuler ce que l’on a en tète et apporter son soutien dans les moments de doute. Cet accompagnement peut aussi se faire par Internet.
Le temps est une donnée à ne pas négliger. Définir un plan d’action permet de se mettre en mouvement et de ne pas rester trop longtemps dans le rêve. Si le changement demande des mois de préparation, mieux vaut le découper en étapes. Plus les objectifs intermédiaires sont précis, plus vous pourrez mesurer l’état d’avancement de votre projet.
Célébrer les réussites.
Toute bonne stratégie repose sur des outils pratiques qui feront office de «carotte». Ainsi, fêter le passage d’une étape redonne de l’énergie quand celle des vacances est épuisée. Dans la série «carotte et bâton», il existe les «boutiques d’engagement», des sites Internet où l’on rend publiques ses décisions comme : www.stickk.com
Pour ma part je préfère un simple agenda. Si vous avez par exemple en projet de changer de vie et d’ouvrir une chambre d’hôtes, il va falloir dégager du temps. Les outils numériques avec calendrier, alertes et rappels seront utiles. Et qui sait, aux prochaines vacances, vous aurez peut-être le plaisir de mesurer le chemin parcouru!
Sources:
- Ça m’intéresse n°426 août 2016.
- Nathalie Renard, coach et auteure de Cahier d’exercices pour tenir ses bonnes résolutions.
- Christophe Deshayes, coauteur du Petit traité du bonheur 2.0 “Quinze jours pour resynchroniser nos horloges"
- Claire Leconte, professeure en psychologie de l'éducation et chercheuse en chronobiologie.