Nombre de sites internet proposent des dispositifs censés protéger l’utilisateur des ondes émises par son téléphone portable. Oreillettes, étuis, patches dits anti-ondes, dans leur grande majorité, toutes les allégations vantées par leurs promoteurs sont fantaisistes.
Pas d’efficacité prouvée pour les dispositifs anti-ondes de téléphone mobile, tel est en substance le verdict de la DGCCRF (Répression des fraudes) qui a mené une enquête (2015). À cette occasion, trois procès-verbaux ont été dressés à l’encontre de fabricants utilisant des arguments fantaisistes ou entièrement inventées. Pour les enquêteurs de la répression des fraudes, ces sites internet exploitent l’anxiété des consommateurs, liée aux ondes des portables et du WiFi. Les promoteurs de ces articles s’appuient, soit sur des études relevant des domaines biologiques et physiologiques non reconnues officiellement, soit sur des études anciennes et non actualisées, qui ne portent pas sur des téléphones mobiles présents sur le marché. Il faut rappeler que la pollution électromagnétique agirait directement sur l’ADN. La recherche indique que l’usage du téléphone portable perturbe la fonction des membranes cellulaires.
Les produits montrés du doigt par la DGCCRF Pour autant, à ce jour, les impacts sanitaires liés à l’exposition aux ondes ne sont pas avérés. Malgré cela, l’ANSES, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, recommande de limiter l’exposition des enfants et de privilégier l’usage du kit main libre !
Les agents de la DGCCRF ont dressé trois procès-verbaux pour pratique commerciale trompeuse « lorsque les allégations des vendeurs reposaient sur des études désuètes, partielles ou fantaisistes ». Une procédure d’injonction a également été entreprise en vue de faire modifier la présentation d’un produit sur un site de vente à distance. Étant donné que les dispositifs anti-ondes ne sont pas réglementés d’un point de vue technique, les contrôles ont porté sur la véracité des allégations proposées par les professionnels. Certaines d’entre elles s’appuient sur des données physiques chiffrées (mesure du DAS - débit d’absorption spécifique - des téléphones équipés du dispositif anti-ondes, du niveau sonore ou du champ électrique).
D’autres utilisent des arguments liés au bien-être ou à la protection de la santé. Pour cela, ils se réfèrent à des études biologiques, physiologiques, voire à des développements de nature ésotérique. Il faut signaler que ces produits sont souvent chers. Ainsi, un étrange caleçon coûtent 59 €, un « galet anti-ondes »est vendu 99 € tandis qu’un bandeau de protection du ventre destiné aux femmes enceintes est facturé 95 €. Concernant la nature des produits, casquettes, pastilles, spray…, elle n’a pas de limite et s’arrête à l’imagination de leurs concepteurs.
Aujourd’hui, selon l’ARTAC, seules les peintures blindées peuvent agir. Mais cela dépend de la marque (une quarantaine d’euros le litre) en sachant que plus on met de couches, mieux c’est. Pour les voilages et les filtres, plus c’est épais, plus c’est efficace, mais moins c’est esthétique ! Étant donné que les incidences pathogènes liées aux ondes ne sont pas reconnues par les pouvoirs publics, pour l’heure, il n’existe aucune liste de produits jugés pour leur efficacité. Les vendeurs de produits miracles ont encore de beaux jours devant eux !
Depuis 2001, les publicités vantant les bienfaits de produits censés « protéger les utilisateurs contre les ondes nocives des portables » sont interdites par la loi. Cependant, comme aucune recherche ne vient contredire les allégations de leurs promoteurs, le consommateur est livré à lui-même. Et vu le marché que cela représente, les produits plus ou moins fantaisistes sont nombreux.
L’ARTAC, Association pour la Recherche Thérapeutique Anti Cancéreuse, recommande la plus grande prudence face à tous ces produits. La plupart n’ont aucune efficacité.
Aujourd’hui, le meilleur conseil que l’on puisse donner est de limiter l’utilisation du téléphone portable et de l’utiliser à l’aide d’un kit filaire.
ARTAC 01 45 78 53 53
Source Dernières Nouvelles d'Alsace 25.10.2016
Chaque situation est particulière.
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