Cette infection bactérienne — provoquée par une morsure de tique — peut se révéler très handicapante. Décryptage d’une maladie protéiforme et très controversée à l’heure où les promenades dans les bois vont exposer des milliers de personnes.
35369 cas en 2013 en France soit une incidence de 55 cas pour 100 000 habitants. Des chiffres officiellement stables depuis 2004 mais probablement sous-estimés.
54647C’est le nombre de cas de maladie de Lyme estimés par Santé publique France en 2014. L’incidence annuelle de la maladie est d’environ 84 cas pour 100 000 habitants. Les taux d’incidence de la maladie varient beaucoup d’une région à l’autre.
300 000 cas en 2013 aux États-Unis selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies qui ont revu à la hausse en août 2013 leurs estimations antérieures qui étaient jusque-là de 30 000 cas par an.
869 C’est le nombre d’espèces de tiques existantes. On en recense au moins une trentaine sur le territoire français, dont 18 du genre Ixodes ricinus, le plus connu et responsable de la propagation de la maladie de Lyme.
Soyez vigilants lors des promenades en forêt et même au jardin (surtout en Franche-Comté et dans les Vosges) : le printemps est une période d’activité intense pour les tiques. En cas d’apparition de rougeurs sur la peau, consultez un médecin.Il ne faudrait pas affoler la population qui ne voudrait plus aller se promener en forêt ! Il faut continuer à aller en forêt, mais en adoptant les bons gestes pour éviter de se faire piquer par les tiques : s’observer, connaître les risques. La morsure de tique peut transmettre la maladie de Lyme. Toutes les tiques ne la transmettent pas — il faut que la tique soit elle-même infestée pour vous rendre malade — et toutes les personnes piquées par une tique infectée ne contractent pas forcément une maladie de Lyme.
Mystérieuse maladie de Lyme... Transmise par les tiques porteuses de la bactérie Borrelia, cette infection (aussi appelée borreliose de Lyme) tire son nom d’une petite bourgade du Connecticut (États-Unis) où ont été décrits, à la fin des années 1970, les premiers cas cliniques. Cette affection est responsable de problèmes cutanés, neurologiques, articulaires et — exceptionnellement — cardiaques et oculaires.
Mais avec au moins 70 symptômes possibles, le diagnostic de la maladie est très difficile à poser. Et les tests sanguins, controversés, sont souvent mal utilisés. Résultat : les traitements sont fréquemment prescrits trop tard.
Une problématique propre à alimenter controverses et débats passionnés. Les associations de malades estiment en effet que déni médical et omerta des autorités de santé sont responsables d’une large sous—estimation des cas et d’une mauvaise prise en charge de la maladie, sources d’errance médicale. Pour les autorités médicales, au contraire, le nombre de personnes infectées est stable et celles—ci peuvent être le plus souvent guéries par la prise d’antibiotiques durant trois semaines.
Différents rapports ont bien tenté de mettre un peu d’ordre dans ce tableau, le dernier en date étant celui du Haut Comité de santé publique (HCSP) remis en décembre 2014. Il plaide, entre autres, pour une meilleure information des patients et des médecins vis-à-vis d’une affection qui a même été à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. En février, un projet de loi soumis par 70 députés a demandé la mise en place d’un plan national sur cinq ans. En vain. Le projet a été enterré. Et il n’y a bien que les mesures de prévention qui fassent aujourd’hui l’unanimité.
C’est la saison des tiques ?
On est en plein dedans ! Les tiques apprécient les températures douces et l’humidité. Elles n’aiment pas quand il fait trop chaud, trop froid ou trop sec. C’est pourquoi elles sont très présentes au printemps. Mais ce « pic printanier » ne démarre pas au même moment en fonction des régions. Les tiques sont très présentes dans le Sud à partir de mars-avril, en Rhône-Alpes et dans l’Est à partir d’avril-mai, et en altitude un peu plus tard, au moment de l’été. Ainsi, la cueillette du muguet du 1er Mai en forêt correspond en général à une période de forte activité des tiques. Ce pic dépend de la météo et peut-être différent d’une année à l’autre.
Des gestes simples pour éviter la morsure
Pour vous protéger des morsures de tiques lors de vos promenades en forêt, utilisez des répulsifs et portez des vêtements couvrants et de couleur claire. Évitez de marcher au milieu des herbes hautes, des buissons et des branches basses, privilégiez les chemins balisés et ne vous étendez pas dans l’herbe. Inspectez-vous au retour de vos balades.
En forêt, il est indispensable d’adopter des vêtements couvrants et de ne pas s’asseoir dans l’herbe pour éviter les morsures de tiques.
Au retour, bien s’examiner sur tout le corps (notamment dans les plis et le cuir chevelu) et être attentif à son état général dans les semaines qui suivent. En cas de découverte d’une ou plusieurs tiques, les retirer au plus vite avec des pinces fines ou, mieux, un tire-tique (vendu en pharmacie), afin d’éviter que la tête ne reste dans la peau. Et, contrairement à une idée reçue, ne pas se servir d’éther ou d’alcool car ils peuvent provoquer un stress chez l’acarien, l’incitant alors à mordre plus fort ou à régurgiter davantage de salive potentiellement infectée.
Il est important de bien se couvrir lorsque vous allez vous promener en forêt. Ne portez pas de sandales et privilégiez des vêtements longs. Par ailleurs, pensez à bien vous inspecter le corps pendant et après la balade. La tique met entre une et trois heures pour prendre sa tête dans la chair : on a donc le temps de l’enlever si on la voit au bon moment !xxxxx Si après vous êtes fait mordre par une tique, vous observez sur votre peau un « érythème migrant » (halo rouge), consultez un médecin. C’est le signe de la maladie de Lyme. À ce stade, un traitement antibiotique permet d’enrayer la maladie. Sans traitement, Lyme peut avoir de lourdes conséquences et provoquer des atteintes cutanées, musculaires, neurologiques et articulaires pouvant être très invalidantes.
Comment enlever la tique ?
Si vous constatez la présence de tiques, n’appliquez aucun produit (ni d’éther ni autre produit). Retirez toutes les tiques le plus rapidement possible en utilisant un tire-tique (vendu en pharmacie), ou à défaut, une fine pince à épiler, perpendiculairement à la peau, en tournant doucement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et en évitant d’arracher la tête de l’animal. Ne désinfectez qu’après avoir enlevé la tique.
Une application pour signaler les piqûres déjà téléchargée 31 000 fois
Si vous vous faites piquer par une tique, n’hésitez pas à le signaler sur votre smartphone. L’application Signalement Tique, téléchargeable gratuitement, permet de localiser et de donner des informations sur une piqûre de tique, et d’envoyer la tique à un laboratoire. Vous aiderez ainsi la recherche.
Le projet a été lancé en juillet dernier par l’Inra, en partenariat avec le ministère de la Santé et l’Anses. Objectif : mobiliser les citoyens pour récolter un maximum de données. L’application a été téléchargée plus de 31 000 fois, et a enregistré plus de 4 500 signalements de piqûres. Et plus 800 tiques ont été envoyées par les citoyens. Les informations récoltées par l’application permettront de nourrir des projets de recherche en biologie (sur les différents éléments pathogènes dans les bêtes), en médecine (en recrutant de nouveaux patients pour des recherches), ou encore de modéliser de nouvelles cartes de risque. Et de chercher des réponses à des questions nouvelles. « On observe beaucoup de signalement de piqûres en Bretagne, mais il y a peu de maladie de Lyme dans la région. La maladie de Lyme était-elle passée inaperçue dans la région, ou bien les tiques qui piquent en Bretagne ne sont-elles pas pathogènes ? », observe Jean-François Cosson. Un nouveau mystère, que scientifiques et citoyens vont s’employer à résoudre main dans la main.
Principal enseignement de ces premières données : « environ 30 % des gens se font piquer dans leur jardin », explique Jean-François Cosson, coordinateur du projet CITIQUE à l’Inra. Cette constatation est très utile pour les scientifiques : elle montre que le risque n’est pas uniquement lié aux grandes randonnées en forêt. Cela ouvre de nouvelles questions sur les moyens à mobiliser pour limiter les risques dans les espaces urbanisés très fréquentés.
Comment transmettent-elles les maladies ?
Elles se nourrissent du sang des animaux ou des humains sur lesquels elles se fixent. Elles peuvent alors s’infecter en prélevant des agents pathogènes sur des hôtes infectés. Elles vont ensuite les retransmettre aux hôtes sur lesquels elles vont de nouveau prendre un repas de sang : les tiques sont donc des « vecteurs » de maladies. La transmission se fait principalement par le biais de leur salive.
Des dizaines de symptômes mal repérés
Tout commence souvent par une simple balade en forêt où, la plupart du temps sans s’en rendre compte, nombre de promeneurs se font mordre par une tique. Quelques jours plus tard apparaît — ou non —, une éruption cutanée rouge, circulaire, qui se déplace en s’élargissant (érythème migrant), seul signe caractéristique de la maladie. Cette éruption, qui devrait donner l’alerte, n’est présente que dans 60 % des cas et peut ne pas être remarquée par le patient, ni recherchée par le médecin... Sa régression, toujours spontanée et survenant en quelques jours, ne signe par pour autant la guérison. Or, si le traitement n’est pas aussitôt prescrit, la maladie peut évoluer dans 15 à 20 % des cas vers des atteintes distantes de la morsure, voire prendre un caractère chronique. Elle suit alors trois phases étalées sur des mois ou des années, à l’instar de la syphilis causée par le tréponème, autre bactérie du type spirochète, très proche de Borrelia.
Au total, plus de 70 symptômes ont été décrits, aucun n’étant vraiment spécifique. De plus, des susceptibilités individuelles pourraient jouer sur la rapidité d’évolution de la maladie. « Nous avons besoin de recherche pour comprendre si celle-ci dépend du patient, de la souche bactérienne en cause ou d’autres facteurs », pointe le Pr Benoît Jaulhac, responsable du centre national de référence de la Borrelia (Strasbourg. « La maladie de Lyme, c’est finalement un peu tout et n’importe quoi », aime à résumer pour sa part le Pr Christian Perronne, responsable du service des médecines infectieuses à l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), l’un des rares médecins hospitaliers à avoir rejoint le combat des associations de malades pour une meilleure prise en charge de cette affection complexe.
Des tests diagnostiques controversés
Pour ne rien simplifier, aucun test diagnostique biologique fiable n’est disponible. Car Borrelia, présente en trop faible quantité, n’est pas détectable dans le sang. Les médecins doivent donc recourir à des tests sanguins indirects. Ces sérologies dites Elisa ou Western Blot (WB) détectent, comme c’est le cas pour de nombreuses autres maladies infectieuses, la présence d’anticorps, témoins d’une rencontre de l’organisme avec l’agent pathogène.
Mais les tests disponibles (plus de 30 !) présentent des performances variables. Résultat ; « ils ne permettent pas d’atteindre ce que l’on appelle un “gold standard” [référence] », souligne le dernier rapport du HCSP. Ces tests font d’ailleurs l’objet d’une analyse toujours en cours par l’Agence nationale de sécurité médicale.
En France, leur utilisation — et donc leur remboursement - demeure très encadrée et est âprement discutée par les associations de patients qui contestent tant leur intérêt que leur étalonnage.
Dans la pratique, en cas de doute diagnostique, la réglementation et les recommandations européennes prévoient en effet dans un premier temps la pratique d’un test Elisa. En cas de négativité, le diagnostic de maladie de Lyme est, a priori, écarté. Et c’est uniquement en cas de positivité qu’un WB, plus spécifique, est demandé pour confirmation.
Or Elisa est souvent d’interprétation difficile d’autant que les anticorps apparaissent tardivement dans cette maladie : ils ne sont présents qu’une fois sur deux dans les trois premières semaines après la morsure, alors qu’ils le sont à plus de 70 % dans la phase secondaire et tertiaire. « Les tests sont souvent demandés trop tôt, au stade de l’érythème migrant où ils n’ont aucun intérêt », insiste le Pr Jaulhac. Enfin, les anticorps persistant longtemps dans le sang, même avec un traitement efficace, ils peuvent aussi être le témoin d’une contamination ancienne, pas forcément en lien avec les symptômes récents des patients.
Il s’ensuit une errance médicale très préjudiciable, d’autant que les patients vivent douloureusement la réputation de malades imaginaires qui leur est souvent faite, certains ayant même subi des hospitalisations abusives en psychiatrie.
Le diagnostic de la maladie de Lyme, en dehors de l’érythème migrant, est très complexe à établir. Depuis quelques années, il existe une polémique entre associations de patients et autorités médicales autour de la fiabilité des tests pour détecter cette maladie, mais aussi de l’existence ou non d’une forme « chronique » de Lyme dont souffriraient, au long cours, des patients réfractaires au traitement, ou pour qui l’on n’aurait pas détecté la maladie dans un premier temps. Faute de signe évident comme l’érythème migrant. Pour tenter de désamorcer les tensions, le précédent gouvernement a mis en place un plan Lyme en 2016. Il doit déboucher sur un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) qui « servira de base à la mise en place d’un parcours gradué de soins comprenant les médecins généralistes, des centres de compétence pluridisciplinaire dans chaque région, et 5 centres de référence interrégionaux. Ils seront mis en place en janvier 2019 sous l’autorité des agences régionales de santé ».
Ce plan, en cours d’élaboration à la Haute Autorité de santé après consultation des médecins et des malades, devrait être présenté prochainement.
Des traitements longs et difficiles à suivre Une conférence de consensus — autrement dit une commission d’experts chargée d’établir une position collective — a rendu en 2006 un avis formel sur la question des traitements. Selon celui-ci, une prise quotidienne d’antibiotiques pendant trois semaines permet d’éliminer la bactérie dans 95 % des cas.
Certes... mais à une condition : que le traitement soit prescrit tôt. Car pour les phases tardives, si d’autres antibiotiques sont possibles, l’efficacité est moins bonne. En pratique, nombreux sont les patients qui se plaignent encore de symptômes multiples une fois la cure achevée. Ce qui entretient le doute sur l’efficacité du traitement recommandé.
Aux États-Unis, la moitié des praticiens choisissent ainsi de prescrire un traitement sur une période plus longue que celle officiellement recommandée. Les médecins français font-ils de même ? Impossible de le savoir, aucun chiffre n’étant disponible et aucune enquête officielle de terrain n’ayant été entreprise pour l’établir. Pour le Pr Jaulhac, « les traitements sont souvent prescrits trop tard, à des doses insuffisantes et ne sont pas forcément suivis pendant les 21 jours recommandés », argumente le biologiste. « Nombreux sont les patients qui évoquent des guérisons partielles ou des rechutes fréquentes », précise le Pr Perronne.
Les prescriptions alternatives en procès Les multiples incertitudes tant diagnostiques que thérapeutiques forment un terreau pour les offres alternatives. Souvent des « cocktails » très atypiques, mélangeant antiallergiques, antipaludéens, huiles essentielles, plantes ou médicaments utilisés pour traiter... les troubles de l’érection. Ces prescriptions, qui soulagent beaucoup de patients, sont faites par des médecins ou des pharmaciens qui prennent le risque de se voir accusés d’escroquerie à l’assurance-maladie ou d’exercice illégal, au grand dam des associations qui demandent que cessent ces « persécutions ». Un pharmacien et son associé ont été condamnés à Strasbourg en novembre 2014, respectivement pour escroquerie et pour exercice illégal. Le premier était accusé d’avoir abaissé le seuil de réactivité d’Elisa et prescrit des tests en dehors des règles officielles. Le deuxième d’avoir vendu un produit non autorisé.
La tique transmet aussi parasites et virus Deuxième vecteur de maladies au monde après le moustique, la tique n’effectue au cours de sa vie que trois «repas» sanguins en moyenne. Autant d’occasions de transmettre, par l’intermédiaire de sa salive, plusieurs dizaines d’agents pathogènes pour l’animal et l’homme. Chez ce dernier, plusieurs bactéries du genre Borrelia responsables de la maladie de Lyme ont été décrites : Borrelia burgdorferi senso lato ; B. garinii; B. afzelii.... S’y ajoute Borrelia miyamotoi, récemment mise en évidence en France, responsable en Asie d’une maladie apparentée, une fièvre dite récurrente. Mais les tiques peuvent transmettre d’autres bactéries comme les Rickettsia ou Anaplasma, responsables de maladies émergentes (rickettsioses et anaplasmoses), des parasites Babesia et Theileria, provoquant des troubles proches de la maladie de Lyme, et même des virus. Certains de ces derniers sont connus, comme le Flavirus, responsable d’une encéphalite, mais d’autres, encore inconnus, peuvent se révéler mortels... Ce fut notamment le cas en 2014 avec l’identification du « Bourbon virus », un Thogotovirus, baptisé d’après le nom du comté du Kansas (États—Unis) où vivait l’unique victime connue à ce jour, un homme de 50 ans décédé, en moins de deux semaines, à la suite de morsures de tique.
Comment le changement climatique impacte-t-il la prolifération des tiques ?
Le réchauffement climatique a un double impact. En termes de saisons tout d’abord. On observe la présence de tiques l’hiver à certains endroits, car les hivers sont plus doux. Par ailleurs, le changement climatique modifie les zones de présence de tiques. On en retrouve à 1 500 mètres d’altitude dans les Alpes et les Pyrénées, ce qui n’était pas le cas auparavant. Au Québec, il y a à présent des tiques, alors que ce n’était pas le cas auparavant. En Scandinavie, elles remontent vers le cercle polaire. Des zones et des périodes que l’on pensait sans problème deviennent des zones à risque. Nos projets de recherche à l’Inra visent à établir la saisonnalité et la géographie des risques de prolifération pour mieux se protéger.
Les trois phases d’une maladie au long cours
Plus de 70 signes essentiellement cutanés, articulaires et neurologiques.
Phase primaire : une rougeur s’étend au point de morsure (érythème migrant) qui disparaît spontanément en quelques semaines. Sont parfois associées une fièvre modérée, une fatigue et des douleurs articulaires ou musculaires diffuses.
Phase secondaire : (de quelques semaines à quelques mois après la morsure) Elle n’apparaît qu’en l’absence de traitement antibiotique. Elle se traduit à la fois par des formes neurologiques — paralysies faciales, oculaires, névralgies (c’est-à-dire des douleurs sur le trajet des nerfs) — mais aussi par des formes rhumatologiques (articulations inflammatoires, essentiellement le genou, mais aussi les épaules, les coudes, les chevilles, etc.). Plus rarement, apparaissent des signes cardiaques (palpitations, troubles du rythme, péricardite) et oculaires (conjonctivite, kératite), l’ensemble évoluant le plus souvent par poussées.
Phase tertiaire : ( de quelques mois à quelques années après la morsure) En l’absence de traitement, la phase tertiaire ou tardive de la maladie, correspond à l’évolution chronique des symptômes de la phase secondaire.
À la recherche de nouvelles maladies
Les tiques sont porteuses de nombreuses mauvaises bactéries. Pour tenter d’élucider les mystères de Lyme (malades présentant les symptômes alors que le test est négatif, ou patients réfractaires au traitement), les scientifiques vont étudier les autres agents pathogènes présents dans les tiques. « Entre 30 et 40 différentes espèces de bactéries peuvent être potentiellement transmises par les tiques en Europe. La question est la suivante : les tiques pourraient-elles co-transmettre d’autres éléments pathogènes ? », explique Muriel Vayssier-Taussat, directrice de recherche à l’Inra.
Une centaine de patients vont être recrutés dans 4 CHU (Besançon, Saint-Étienne, Garches et l’hôpital parisien Saint-Antoine). Les volontaires seront soumis à des prélèvements sanguins et des prélèvements de peau pour analyser les agents pathogènes présents dans leurs corps. Une recherche similaire a déjà commencé sur les animaux (bovins et chiens), avec des premiers résultats, selon Muriel Vayssier-Taussat : la présence « d’éléments pathogènes et des co-infections chez ces animaux ».
Pour en savoir plus
Texte (2006) des recommandations de la conférence de consensus : sciav.fr/819 recommandations
Rapport (2014) du HCSP sur la maladie de Lyme sciav.fr/819rapportlyme
Sources :
Sciences et Avenir mai 2015 n°819 Par Sylvie Riou-Milliot
DNA du 18.05.18