A lui seul, le secteur des transports émet environ 13 % des émissions de CO2. Solution possible pour y remédier : l'hydrogène.
En Allemagne, le premier train à utiliser ce gaz est entré en exploitation en début d'année. Fabriqué en partie en France par Alstom, le train nommé Coradia iLint a commencé à desservir une ligne régulière en tasse-Saxe (Allemagne) et pourra parcourir 1000 kilomètres avec un plein, à une vitesse maximale de 140 km/h, La Basse-Saxe a prévu de s'équiper de 14 trains de ce type pour remplacer sa flotte à moteurs diesel d'ici fin 2021.
Plusieurs autres pays auraient manifesté leur intérêt, dom la France. Il est prévu qu'un TER hybride soit ainsi mis en service en 2021. Plusieurs régions sont sur les rangs : l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, ou encore la Bourgogne.
Par ailleurs, l'hydrogène se fraye aussi un chemin dans le secteur des transports routiers. Entre autres initiatives, une flotte de 600 taxis devrait circuler d'ici à 2020 dans la capitale. Des bus seront aussi déployés cet été, dans le nord ide la. France. Mais l'hydrogène est-il vraiment plus vert ? Si le train fonctionnant grâce à ce gaz est bel et bien propre, puisqu'il ne rejette que de la vapeur d'eau, le problème est que l'hydrogène n'est quasiment pas présent dans la nature et qu'il faut donc le fabriquer ; la plupart du temps, à partir du reformage du méthane, qui lui est encore plus polluant que le CO2. Toutefois, des études sont en cours pour fabriquer un hydrogène vraiment propre, au moyen, par exemple, d'énergie éolienne, ou grâce à la fermentation.
La production d'hydrogène, ou plus exactement de dihydrogène, s'obtient le plus souvent par un procédé d'extraction chimique d'hydrocarbures fossiles. Le dihydrogène peut également être extrait de l'eau via la production biologique par des algues, ou par électrolyse, par réduction chimique, ou encore par la chaleur (thermolyse) ; ces autres méthodes sont moins propices à la production industrielle, par rapport à celle dérivée des hydrocarbures par voie chimique. La découverte et le développement de méthodes moins coûteuses de production d'hydrogène en masse permettraient d'accélérer la mise en place d'une « économie hydrogène ».
Actuellement, on produit l'hydrogène en usine par deux procédés principalement.
A partir d'hydrocarbures ou de charbon. C'est actuellement la solution la plus courante et la plus économique, offrant la meilleure efficacité énergétique mais son coût dépend de celui des produits pétroliers. Néanmoins, cette solution ne fait que reporter le problème de la consommation d'énergies fossiles. Ce procédé représentait 96 % de la production mondiale en 2006.
par électrolyse de l'eau. Exempte de rejets de gaz à effet de serre, avec un rendement plus important que la solution énoncée plus haut mais bien plus onéreuse et consommant de l'électricité. si cette électricité est verte (produite à partir d'énergie renouvelable), le système est présenté comme « propre » ou vertueux du point de vue climatique, « du puits à la roue ». D'autres méthodes de production sont à l'étude comme la production biologique d'hydrogène par des algues. Une ferme d'algues de la taille du Texas produirait assez d'hydrogène pour pourvoir aux besoins mondiaux. Environ 25 000 kilomètres carrés suffisent pour remplacer l'utilisation d'essence aux États-Unis (moins du dixième de la surface utilisée pour la culture de soja dans ce pays).
SOURCES :
Wikipédia
Inexploré n° 42 - printemps 2019
Mon commentaire :
Une fausse bonne nouvelle pour le moment !!!
DERNIÈRE MINUTE EN DIRECT DE LA BELGIQUE
L'hydrogène, propre et renouvelable, carburant du futur ?
Pour diminuer l'impact écologique de ses véhicules, l'entreprise belge de grande distribution Colruyt ne fait pas les choses à moitié. Via sa filiale Eoly, qui possède 14 éoliennes et 56 installations photo-voltaïques, elle fabrique de l'électricité qu'elle transforme en hydrogène. Ce gaz alimente notamment 18 voitures et 70 chariots élévateurs.
Une voiture qui roule à l'hydrogène n'émet que de la vapeur d'eau et aucun gaz à effet de serre. Le groupe réduit donc ses émissions de CO2 de 20000 tonnes par an. Sur son site de Hal, au sud-ouest de Bruxelles, Colruyt a mis en service deux stations de carburant qui distribuent de l'hydrogène vert produit par sa filiale à destination du grand public.
Trois autres sont déjà prévues.
Source : ça m'intéresse n° 465 - novembre 2019.
Mon commentaire :
C'est apparemment mieux mais n'oublions pas les perturbations sonores et stroboscopiques des éoliennes !