Comme d'autres cathédrales, celle de Strasbourg, nous montre ses chemins initiatiques : celui des « ténèbres » extérieures avec sa frise ou ses gargouilles.
Hors des cathédrales, dans la vie courante, existent d’autres chemins initiatiques
- Le jeu de l’oie évoqué par la frise de la façade sud
- La marelle est un jeu traditionnel pour enfants qui est connu partout dans le monde avec des noms différents et des variantes. Elle a la même structure que l'Arbre de Vie de la Kabbale Les enfants continuent à jouer sans savoir qu'ils prennent les mêmes étapes que l'Arbre de Vie, en faisant ainsi un jeu initiatique, soit par hasard, soit par préméditation. Le but est de remonter et de revenir sur terre, atteignant le sommet du 10, symbole de l'unité kether le paradis, pour se débarrasser de la matière et puis descendre symboliquement vers Malkuth en retour sur terre. Un voyage du monde extérieur au monde intérieur, du corps physique au corps spirituel en passant par l'âme.
Ce jeu a aussi le même fond de l'arbre de vie dont la formation consiste précisément dans l'équilibre à atteindre en élevant la conscience, tout comme les enfants doivent conserver l'équilibre puisque le chemin est effectué d'un seul pied, en sautant sans toucher aucune ligne, ce qui serait au niveau spirituel les chutes ou les échecs.
Jeter un caillou en indiquant l’objectif pour ensuite y arriver, le prendre et descendre. Monter en accédant à la connaissance sublime et descendre avec un apprentissage dans le monde terrestre. C'est l'équilibre acquis en sautant alternativement entre rigueur et miséricorde, entre droite et gauche, entre masculin et féminin, entre noir et blanc, entre yin et yang.
Autres chemins dans certaines cathédrales ou églises:
- Les labyrinthes :
Ci-dessous celui de la cathédrale de Bayeux, celui de la cathédrale de Reims
celui de l'église Sainte Foy de Sélestat (trois vues en deuxième ligne)
Chacun d'eux est particulier et pour le commun des mortels, labyrinthe est synonyme de "Parcours compliqué dans un inextricable enchevêtrement de sentiers dont on ne sort que difficilement", et pour le dictionnaire "Réseau compliqué de chemins tortueux, de galeries...dont on a peine à sortir".
Je pense bien que la cathédrale de Strasbourg devait en posséder un. Très souvent pour permettre aux fidèles de retrouver la sérénité durant les offices, il a été décidé de faire disparaitre ces labyrinthes car les pèlerins accomplissaient parfois leur chemin sans grande discrétion.
Source : Marie Pierre Charneau
Photos : Michel FERNBACH